Les huiles minérales sont des corps gras dérivés du pétrole dont les plus connues sont la paraffine, la vaseline. Elles sont employées pour lutter contre la sécheresse, la déshydratation cutanée et apporter de la souplesse à la peau. Mais en ces temps de naturalité, leur origine est de plus en plus controversée.
Les huiles minérales sont composées de chaînes hydrocarbonées sans part d’oxygène. Il s’agit d’ingrédients issus de la pétrochimie (pétrole brut, houille, certains schistes), obtenus à partir des résidus de la distillation du pétrole. Elles entrent aussi bien dans la composition de soins cosmétiques vendus en pharmacie que dans la formulation de lubrifiants mécaniques (avec des degrés de pureté différents).
Les huiles minérales regroupent différentes substances aux caractéristiques différentes (structure, viscosité…) mais qui sont toutes composées d’hydrocarbures dit saturés. Parmi les plus populaires et les plus utilisées l’huile de paraffine, la paraffine, le petrolatum. Voici les propriétés reconnues par le Cosing, la base des cosmétiques de la Commission Européenne, pour ces trois ingrédients :
- Le pétrolatum est un agent antistatique (réduit l’électricité statique) et émollient (adoucit et assouplit la peau).
- L’huile de paraffine est également un agent antistatique et émollient. Elle est en plus hydratante, agent de protection de la peau, un solvant. Elle peut entrer dans la composition des parfums.
- La paraffine est également émolliente et hydratante. Elle joue également un rôle d’agent de contrôle de la viscosité.
D’autres cires et huiles minérales peuvent avoir d’autres propriétés comme le rôle d’opacifiant du ceresin par exemple.
À la texture très grasse, les huiles minérales se retrouvent au cœur des baumes et rouges à lèvres, dans les baumes et onguents pour le corps, les crèmes visage, dans tous les soins visant à réparer les zones rugueuses (coudes, genoux, talons). Elles entrent également dans la formulation de soins capillaires, des soins pour bébés, pas une catégorie de soins ne leur échappe.
Dans un monde qui tend vers plus de naturalité, il est surtout reproché aux huiles minérales d’être inertes et issues du pétrole. La présence potentielle d’impuretés et de toxines qui pourraient être cancérigènes remet également en cause leur utilisation. Autre source d’inquiétude, l’organisme ne peut pas assimiler les huiles minérales, or, elles se retrouvent dans bon nombre de baumes et rouges à lèvres dont une partie est avalée. Les huiles d’hydrocarbures pourraient s’accumuler dans le foie sur le long terme.
Le caractère occlusif de ces substances est également pointé du doigt. On les accuse d’être comédogènes, de favoriser l’apparition de boutons et points noirs et l’acné.
Les huiles minérales d’origine fossile sont également accusées de ne pas être biodégradables.
Totalement synthétiques, ces huiles ne procurent aucun bénéfice à notre peau. Si ce n’est juste de donner l’impression qu’elle est hydratée. En réalité, elles créent un film occlusif sur la peau qui va limiter ses pertes naturelles en eau et la garder artificiellement hydratée. Même si on a la sensation d’une peau plus douce, cette hydratation est très superficielle et non durable. Dès lors qu’on arrête l’application d’une crème à base d’huiles minérales, la peau se déshydrate à nouveau à son rythme habituel, sans aucune amélioration.
En effet, les huiles minérales n’apportent aucun élément nutritif à la peau (acides gras essentiels, vitamines, antioxydants, …) qui lui permettrait de mieux fonctionner, notamment de mieux auto-réguler son hydratation. La peau est ainsi dépendante de l’application d’une crème à base de ce type d’huiles pour maintenir une sensation d’hydratation (la dépendance au pétrole, ça va jusque dans notre salle de bain !)
Tu peux les repérer sur la liste des ingrédients qui figurent obligatoirement sur tous les produits cosmétiques. Elles s’appellent :
- – Paraffinum Liquidum
- – Petrolatum
- – Cera Microcristallina
- – Ozokerite
- – Ceresin
- – Mineral oil
- – mots avec –methicone ou –siloxane